Cours d’école
Petit spectacle total
de laurence Garcette, image, musique, vidéo et mise en scène
et Gérard Prémel, texte
à propos du spectacle
Les Jules, Louise, Jacques et les autres
Une installation vidéo
en forme de conte
et en un seul acte
pour enfants qui veulent grandir
Les Photographismes -ceux de Laurence Garcette- plantent le décor : les murs, les fenêtres, les ciels, les aires de jeu de l'école se jouent du temps au cours d'un Voyage extraordinaire qui n'est pas pour les aveugles.
Le voyage est celui du coq à l'âne, attirés là par La Fontaine pour ses copains personnages historiques : les Jules qui font le Jacques, les aviateurs, les anarchistes, les savants et leurs fioles, les écrivains, les artistes et même un musicien. Car il y a de la musique dans ce spectacle qui n'est pas pour les sourds.
Une belle institutrice - Caroline Lavoinne - fait le récit de leurs rencontres entre l'écran vidéo et la table du bistrot sur laquelle elle écrit parfois ce qu'elle raconte, qui est plein de surprises
Un écran vidéo pour une sorte de bande dessinée, avec bande son, ou de dessin animé, dont se seraient échappés divers personnages, beaucoup plus rigolos que leurs noms le laissent supposer..
Les Louis, les Louise, les Jules et les autres jouent librement à la poésie de l'auteur - Gérard Prémel - un jeu sans queue ni tête, mais qui va dans le sens du train. Une ode onirique à l'aventure de la vie, aux voyages dans la géographie, aux mathématiques des comptines, aux formules de la chimie et de la médecine, aux beautés de l'art.
Un récit à plusieurs dimensions dont chaque péripétie, chaque illustration donnera au Professeur matière à tisser des liens entre la société, l'histoire et l'école elle-même, comme lieu de la connaissance. Un spectacle pédagogique pour les ignorants et les paresseux que nous sommes, qui préférons apprendre en nous amusant. Que nous ont donc légué de si précieux ceux qui ont donné leur nom à nos écoles.
L’auteur
Gérard Prémel
Ce texte est parti du travail graphiquede Laurence Garcette sur les cours d'écoles de la région. On voit poindre en effet, dans ce travail, à travers le traitement numérique des images et la transfiguration picturale qui en résulte, la question de l'identification des lieux, en l'occurrence le nom des écoles. À chacune de ces écoles a été attribué un nom bien précis qui est devenu son identité. Dans la commune, les écoliers, les anciens élèves, les parents d'élèves ont, ou ont eu à faire avec « Louis Pasteur », « Saint-Exupéry », « Pierre et Maris Curie », « Jules Ferry », « Louise Michel », etc.
Quand s'est posée la question d'un texte pour accompagner les photographismes, l'idée a prévalu de s'appuyer sur ces noms pour relier l'imaginaire de la cour de l'école à la dénomination de celle-ci, puis de faire une chaîne entre toutes ces écoles grâce à leurs noms.
C'est ainsi que, à partir du thème du Grand Chemin de fer, tiré du poème bien connu de Jacques Prévert, s'est imposé l'idée d'un périple initiatique, un peu à la manière des contes.
Au cours de ce périple, sur « un grand chemin de fer », un train conduit par Jules Ferry (devenu adepte de l'école buissonnière) et Jacques Prévert lui-même (toujours aussi poétiquement irrespectueux), nous mène, d'école en école, à la recherche ou à la rencontre de celles et ceux dont le nom est devenu nom d'école, apportant par là même à celle-ci une charge de sens symbolique tout autant qu'historique
C'est la pérennité et parfois l'actualité de ce sens que ce texte s'efforce d'explorer.
o Joie Colère et Vérité, éd Seghers, 1954
o La chanson du mauvais pli, éd Guy Chambelland, 1968
o Nous n'irons plus au ciel, éd. PJO, 1969
o Enfants bâtisseurs, photos d'Yves Flatard, éd. du Scarabée, 1982
o Un Chemin de traverse, GP édition, 1996
o Livres d'artistes, avec Maya Mémin, 1994, 1995, 1997
o Scènes de la vie hasardeuse de Ludovic Brôme, éd. Rafaël de Surtis, 2000
o Vues imprenables ou Le Livre des fenêtres, éd. Sens & Tonka, 2003
o Livres d'artistes, avec Bertrand Bracaval, 2003, 2004
o Parfois depuis peu, éd. l'autre rive et fibres libres, 2004
o Le pont est toujours intact, éd. Sens & Tonka, 2005
o Petits trésors restés dehors, avec Constance Villeroy, éd. Factory, 2005
Le livre